Comment savoir si un gant est anti-coupure ?

Intervenir sur un chantier pour effectuer des travaux complexes présente une marge importante de risques. Pour cela, il est vivement recommandé de prendre des dispositions afin de préserver l’intégrité des personnes et assurer un environnement de travail sécurisé. Cela passe par le port des équipements de protection, dont le gant anti-coupure. Comment faire le bon choix de cet outil ? À quoi sert-il concrètement ? Nous répondons à toutes ces interrogations.

Qu’est-ce qu’un gant anti-coupure ?

Un gant anti-coupure est un équipement fait pour les professionnels en vue de protéger leurs mains. Également appelé gant anti-couteau, il présente une forte capacité à résister aux coupures et à l’usure. Cet équipement de protection individuelle (EPI) additionnel vise à assurer la sécurité de l’utilisateur. Son utilisation est obligatoire dans divers domaines d’activité, notamment le secteur de la construction. Le port de ces gants est essentiel, particulièrement lors de la réalisation de tâches à risque élevé.

Comment reconnaître un gant anti-coupure ?

L’une des principales caractéristiques d’un gant anti-coupure est sa conformité à la norme EN 388. Celle-ci évalue son niveau de résistance face aux risques mécaniques tels que les perforations, les déchirures ou encore les coupures, plus ou moins graves. Le respect de cette norme rassure l’utilisateur, grâce à une classification allant de 1 à 5 ou de A à F. À cela s’ajoute la norme ISO 13997, également exigée par la législation européenne, qui confirme que le gant a bien passé les tests de résistance requis.

Comment choisir ses gants anti-coupure ?

Le choix d’un gant influence son niveau de protection. Pour un équipement de protection performant et offrant plus de sécurité, certains critères doivent être pris en compte.

La taille des gants

Pour des gants anti-coupure, la longueur appropriée peut atteindre 35 cm pour un modèle aux manches longues. On recommande vivement de les choisir en fonction de la taille des mains de l’utilisateur pour plus de confort. Ces gants protègeront non seulement les mains, mais aussi les bras du travailleur. De plus, ils seront faciles à porter et à retirer. Les avant-bras pourront être protégés avec des manchettes anti-coupures.

Les matériaux et l’enduction du gant

Pour une protection optimale contre le danger, le gant anti-coupure est fabriqué à partir de matériaux spécifiques. Cela dépend de la technologie utilisée par la maison de fabrication. Ainsi, il peut s’agir de la technologie :

Nextofil : Elle offre plus de dextérité avec une doublure sans fils de fer.
Fiberguard : Une technologie offrant légèreté, souplesse et dextérité.
HPPE : Elle est particulièrement appréciée pour son confort, sa respirabilité et sa résistance.
Taeki5 : Cette technologie possède la certification contact alimentaire.
PunkBan : Elle s’adapte à un environnement sec ou humide.
Fibre de verre : Les gants de cette technologie ne contiennent pas d’aspérité et sont souples.
Kevlar : Les gants en fibres Kevlar (aramide) sont particulièrement appréciés pour leur excellente résistance à la coupure et leur bonne résistance à la chaleur.
Fils métalliques : Les gants doublés de fils métalliques offrent une meilleure résistance à la coupure.
Fibre para-aramide : Cette technologie offre une protection de coupure jusqu’au niveau ANSI A3.

En ce qui concerne l’enduction, il s’agit d’un procédé qui consiste à ajouter une couche de protection sur les gants. En quelque sorte, c’est un revêtement supplémentaire. Cet enduit renforce l’étanchéité, la résistance et la performance générale des gants. L’enduction peut être faite à base de latex crêpé, de polyuréthane ou de nitrile, selon les besoins et le niveau de manutention. On la réalise au niveau de la paume et une partie du dos des gants anti-couteau.

Le niveau d’étanchéité et les performances thermiques

En fonction de l’environnement de travail, de la température et de la complexité des travaux, les gants anti-coupure doivent offrir une bonne étanchéité. Cette dernière peut l’être par rapport à l’eau, mais aussi à des substances chimiques ou de l’huile. Pour limiter le contact, le gant doit être suffisamment étanche. Par contre, plus l’équipement est étanche, plus sa respirabilité est impactée.

En dehors de l’étanchéité, l’enduction du gant anti-coupure doit présenter de bonnes performances thermiques. Cela veut dire qu’il doit être en mesure de résister à la chaleur et au froid, selon les exigences du chantier. Pour cela, une couche supplémentaire peut être rajoutée à l’intérieur des gants pour faire face aux variations de température.

Le niveau de confort

Il est important que le gant puisse offrir un niveau de confort maximal. Cela dépend fortement de la durée d’utilisation de votre équipement de protection individuelle. Plus l’usage est long, voire permanent, plus les gants anti-coupure doivent offrir une respirabilité optimale. S’il s’agit d’une utilisation ponctuelle sur une courte durée et dans un environnement hostile, une enduction complète peut faire l’affaire. Il faudra tenir compte des conditions du milieu de travail. Pour rappel, le coût des gants dépend de tous les éléments évoqués plus tôt.