Au-delà d’une plateforme de négociation, la bourse reflète l’état de l’économie, les attentes des investisseurs ainsi que les dynamiques sectorielles. En 2025, dans un contexte encore marqué par des incertitudes économiques et géopolitiques, choisir les bonnes valeurs reste un défi. Parmi les titres les plus suivis figure l’action Air France-KLM, symbole emblématique du secteur aérien français et européen. Après plusieurs années mouvementées entre crises sanitaires, ajustements stratégiques et fluctuations des marchés, beaucoup s’interrogent : l’action Air France va-t-elle enfin retrouver son élan ? Pour répondre à cette question, analysons ensemble les signaux économiques, financiers et sectoriels que les experts étudient de près.
La santé financière d’Air France-KLM : la base à considérer
Pour anticiper une éventuelle remontée de l’action Air France-KLM, il est indispensable de se pencher sur sa solidité financière. À cet effet, les chiffres récents des résultats en début d’année révèlent une dynamique favorable avec une hausse importante du chiffre d’affaires. Cette impulsion est soutenue par une reprise notable du trafic passager surtout sur les liaisons long-courriers et premium.
Cependant, la rentabilité du groupe demeure une préoccupation. Les experts surveillent de près la capacité d’Air France-KLM à gérer ses coûts opérationnels face à l’inflation qui influence notamment les salaires et les services de maintenance.
Un autre enjeu majeur pour le groupe est le désendettement. Malgré des avancées depuis les aides gouvernementales massives post-Covid, le poids de la dette continue de peser sur le bilan. Ce facteur limite sa flexibilité financière et l’accès à de nouvelles opportunités d’investissement.
L’impact du trafic aérien et de la concurrence
Le niveau de la demande de voyages est par nature un moteur fondamental pour Air France-KLM. Les prévisions pour la saison estivale 2025 s’annoncent globalement encourageantes même si des incertitudes demeurent en ce qui concerne le comportement des consommateurs face à l’inflation et à d’éventuels ralentissements économiques localisés. Le groupe bénéficie d’un réseau étendu et de hubs puissants à Paris-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol.
Néanmoins, la concurrence reste féroce et provient de partout :
- sur le court et moyen-courrier : la pression des compagnies low-cost comme easyJet, Ryanair, et Volotea reste intense. Cela oblige Air France, KLM et leur filiale Transavia à une discipline tarifaire et une optimisation constante des coûts ;
- sur le long-courrier : la concurrence vient des autres grands groupes européens (Lufthansa Group, IAG), des compagnies du Golfe (Emirates, Qatar Airways) et aussi des acteurs asiatiques et américains qui reconstruisent leurs capacités ;
- le segment Cargo : même s’il est moins médiatisé, le fret aérien a connu des variations importantes. Sa contribution aux résultats du groupe Air France-KLM dépend largement du commerce mondial. Ce secteur est aussi un élément à suivre.
Face à ces défis, la stratégie de montée en gamme, le développement de partenariats (comme l’alliance SkyTeam ou la potentielle coopération renforcée avec SAS) et l’optimisation de la flotte sont autant de réponses observées par les experts pour défendre et accroître les parts de marché.
Qu’en est-il des facteurs externes à surveiller ?
Au-delà des performances opérationnelles et financières propres au groupe, l’évolution de l’action Air France-KLM en 2025 dépendra aussi fortement de facteurs externes qui sont souvent imprévisibles. Parmi ces facteurs, la volatilité des prix du kérosène demeure une préoccupation centrale. En effet, toute flambée durable des cours du pétrole impacte directement les marges, même si les politiques de couverture peuvent en atténuer les effets à court terme.
Les tensions géopolitiques représentent un autre risque non négligeable pouvant affecter certaines routes, la demande globale ou encore les coûts d’assurance. Par ailleurs, la transition écologique impose des investissements conséquents dans le renouvellement de la flotte par des appareils moins gourmands et dans l’approvisionnement en carburants d’aviation durables (SAF), ce qui représente des coûts élevés.
Articles similaires
- Faut-il acheter ou vendre l’action Vinci ?
- Connaître le cours des actions Société générale pour mieux investir
- Les informations essentielles sur le cours de l’action Gensight
- Clôture de compte par la banque : les vrais motifs et comment éviter la catastrophe !
- Top 5 des actions pas cher et à fort potentiel en 2022

Juliette est une spécialiste de l’emploi et de la formation, avec une longue carrière dans le domaine des ressources humaines et du développement professionnel.